Les femmes sont incorruptibles et sont très rigoureuses dans la réalisation des activités.
En Guinée, le constat révèle que les femmes sont peu scolarisées et rares dans les instances de décisions. C’est au regard de cette réalité que des sensibilisations et informations sur l’égalité des genres ont été inscrites dans le programme d’Aleaf pour amener les apprenants des différents centres d’Alphabétisation et autorités locales à une prise de conscience.
C’est le 07 avril 2021 qu’ont commencé les premiers ateliers de sensibilisation par les centres d’Alphabétisation de Foulaya (kindia), Forekaria, wonkifon (Coyah), Entag, Dapompa (Conakry) et Koliagbé (Friguiagbé). Ces rencontres ont regroupé 115 femmes et 41 hommes, dont 20 représentants des autorités locales. Les participants à cet atelier ont pris conscience sur les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes dans la société guinéenne. Selon les témoignages recueillis, le poids de la tradition et de la religion seraient les causes de cette inégalité.
Les animateurs de cette séances ont montré quelques exemples d’inégalité.
Dans les écoles par exemple et selon l’Agence Nationale de Statistique, 5 garçons sur 10 sont scolarisés dans le secondaire ; tandis que 3 filles sur 10 seulement poursuivent des études secondaires. Les participants ont soutenus que la grossesse non désirée, le mariage précoce, le manque de moyens des parents, la délinquance juvénile expliquent entre autres causes du nombre réduit des jeunes filles dans les écoles secondaires.
Quant aux activités politiques, le poids de l’éducation, le complexe d’infériorité et le faible niveau d’alphabétisation des femmes font que les hommes ont toujours le monopole.
Tout de même, certaines femmes commencent à se réveiller pour concurrencer les hommes sur tous les plans. Elles ont compris que les temps ont changé. Les femmes commencent à être maire, sous-préfet, préfet, gouverneur, médecin, cheffe d’entreprise…
Selon de nombreux observateurs, si les femmes avaient plus de place dans la vie publique, si elles possédaient les terres qu’elles cultivent, si on leur donnait l’accès à la scolarisation, si on tenait compte de leurs propositions, le développement du pays serait meilleur.