Sansando est un village de Haute-Guinée, à 65 km à l’est de Faranah, dans le district de Beindou.
Dans ce village de 1400 habitants, niché au cœur de la forêt, un bas-fond avait été aménagé à l’époque où une association française de la commune d’Elliant en Bretagne apportait un soutien financier aux habitants du district de Koumandi Koura où un poste de santé avait été construit, plusieurs forages d’eau potable, etc.
Mais l’aménagement du bas-fond a été fait sans formation des producteurs, juste avant l’épidémie d’Ebola. Les canaux se sont bouchés, certaines digues sont affaissées. C’est ce qu’ont constaté les membres de Guinée-Cornouaille lors de leur venue en décembre 2019.
L’association a alors demandé à l’APEK d’aller voir le site, rencontrer les villageois, pour avoir un avis indépendant de celui des acteurs locaux.
Suite à cette visite en juin 2020, l’APEK a préconisé de faire des missions d’observation du comportement du bas-fond pendant les saisons de pluies 2020.
Ensuite, elle a proposé un accompagnement sur 3 ans avec :
– la réhabilitation des aménagements existant avec les producteurs du village, éventuellement complétés avec de nouveaux aménagements simples ;
– des conseils techniques sur la culture du riz (pépinière et repiquage plutôt de semi direct, variétés à utiliser en fonction du niveau d’eau dans chaque partie du bas-fond)
– un appui matériel pour alléger le travail des femmes avec une batteuse à main, une étuveuse à riz et une charrette pour le transport entre les zones de cultures et le village.
Grâce au soutien de la fondation Eliane et Félix Genève et de la fondation Agir sa vie, le projet a pu démarrer début 2022. La première année a été riche en formations. La réhabilitation du bas-fond est presque terminée et la totalité des 10 ha a été mise en culture. Le projet a financé une batteuse à main et une étuveuse à riz qui permet d’alléger grandement le travail des femmes.
L’APEK a pu démontrer l’intérêt de la culture du riz en pépinière + repiquage par rapport au semis direct à la volée. En 2023, les activités vont se poursuivre, avec en plus une formation à l’apiculture, demandée par les habitants.
La recherche de fonds est toujours en cours pour finaliser le budget jusqu’à la fin 2024.
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